Santé et pauvreté dans le monde

Près de 700 millions de personnes vivent dans l'extrême pauvreté, c'est-à-dire avec un peu moins de 2 € par jour. Des millions de personnes — principalement dans les pays à faible revenu — meurent chaque année de maladies évitables qui pourraient être soignées à un coût raisonnable : tuberculose, paludisme, maladies diarrhéiques, etc¹. Les troubles mentaux tels que la dépression et l'anxiété touchent également des millions de personnes et sont pourtant peu soignés dans de nombreux pays. Face à cette réalité, il est urgent de comprendre les enjeux pour mieux agir.

Cette misère n’est pas une fatalité. Avec les bonnes méthodes, même une petite contribution de votre part permet d’accomplir beaucoup. Il est légitime de se demander comment et où nos actions peuvent avoir le plus d'impact.

Où et pourquoi agir ?

Dans le monde, une personne sur 10 est en situation d'extrême pauvreté². Des maladies, pourtant évitables, tuent des millions de personnes chaque année, notamment près de 13 000 enfants chaque jour³ En termes de chiffres, c’est comme si les faits divers annonçaient quotidiennement qu’environ vingt-cinq grands avions de ligne, ne transportant que des enfants, s’étaient écrasés.

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Il existe des traitements et des mesures préventives éprouvés contre les maladies graves qui affectent les gens les plus pauvres. Certaines des meilleures solutions sont extrêmement efficaces, et étonnamment peu coûteuses au niveau individuel (4,5€ pour une moustiquaire contre la malaria, environ 1€ pour une complémentation en vitamine A pendant 6 mois⁴). Mais les organisations qui mettent en place ces mesures manquent de ressources et de fonds pour aider toutes les personnes qui en ont besoin.

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Il est donc crucial de soutenir ces organisations pour qu'elles puissent étendre leur portée et sauver davantage de vies, mais aussi de réfléchir aux endroits où nos actions et nos dons peuvent avoir l’impact le plus important. Considérons donc les chiffres suivants :

• Dans la plupart des pays à faible revenu, une personne dépense en en moyenne un peu moins de 100 € par an pour sa santé.
• En Europe, ce chiffre est près de 40 fois plus élevé (en moyenne 4170 € par personne et par an).⁵

Les inégalités à travers le monde sont considérables. En dirigeant nos ressources vers les populations les plus pauvres, nous pouvons avoir un impact significatif. Vos contributions ont beaucoup plus de chances d’avoir un fort impact si elles soutiennent des actions dans les pays pauvres.

Que pouvons-nous faire ?

Nous présentons ici quelques domaines d’action. Néanmoins, les interventions qui existent dans chacun de ces domaines ont des impacts très variables. Les interventions les plus efficaces ont parfois près de 100 fois plus d’impact que les interventions moyennes. Nous vous invitons à étudier les différentes possibilités pour choisir celles qui ont le plus d’impact, ou à consulter notre page dédiée.

Faut-il prioriser cette cause ?

L’altruisme efficace préconise des principes et des méthodes, pas des conclusions. Nous présentons ces causes prioritaires selon la communauté, mais nous vous encourageons à réfléchir vous-même pour déterminer quelles causes sont les plus urgentes, en fonction de vos connaissances et vos valeurs. Voici quelques raisons éventuelles de ne pas prioriser cette cause, que nous ne voulions pas passer sous silence.

Nous pensons que les actions ci-dessus offrent un moyen solide d’avoir un impact positif sur le monde, et qu'en soutenant les organisations caritatives recommandées, vous pouvez grandement améliorer la vie de nombreuses personnes dans le monde. Cependant, il y a aussi des raisons de ne pas prioriser cette cause.

Doutes sur l'efficacité de l'aide internationale

Une idée assez répandue est que l'aide internationale ne fait aucune différence et entretient un système de dépendance. Cependant, il existe de nombreux exemples qui permettent d’affirmer que l'aide internationale a changé beaucoup de choses au cours de l'histoire, et de nombreuses interventions font une vraie différence. On peut citer l’éradication de la variole, ou la quasi-éradication de la dracunculose et de la polio.

Des idées telles que « charité bien ordonnée commence par soi-même », « cela n’adresse pas la cause sous-jacente», ou «l'aide rend les pays à faible revenu dépendants de l'assistanat" (et bien d’autres) sont abordés dans cet article. Pour plus de détails, nous vous recommandons la page de Giving What We Can sur les objections fréquentes au fait de donner (en anglais).

Possibilité d’avoir plus d’impact ailleurs

Certaines personnes considèrent que cette cause est moins négligée que d’autres problématiques. En effet, les dépenses globales dans le secteur sont déjà conséquentes. Il est donc plus difficile d’y trouver des interventions à l’impact exceptionnel, car de nombreuses personnes travaillent déjà sur ce sujet.

D’autres sujets peuvent vous sembler encore plus prioritaires et négligés. Par exemple, la souffrance des animaux d’élevage. Le fait qu’ils soient très nombreux et que leurs conditions de vie soient généralement insoutenables fait que les interventions sur le sujet peuvent avoir un impact particulièrement important : les meilleures interventions permettent, pour chaque euro dépensé, de sortir de cages des dizaines de poulets. Voir notre page détaillée sur le sujet.

Vous pouvez aussi penser que le plus important est d’empêcher des catastrophes mondiales, parce que tout le travail réalisé sur la pauvreté pourrait être défait par une guerre nucléaire ou une pandémie de grande ampleur (par exemple, beaucoup de personnes ont replongé dans la pauvreté suite à la pandémie du Covid-19). Voir la section de notre guide sur le sujet.

Nous pensons qu'il s'agit là de considérations importantes, qui dépendent de votre vision du monde.